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CYP vous prépare de manière optimale à tous les défis professionnels et fait de vous l’acteur de votre réussite.

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Être fort et rester flexible en même temps, c'est cela la résilience. La résilience gagne en importance, tant pour nous en tant que personnes que pour les organisations tournées vers l'avenir.

Le monde des <span data-tippy-content="VICA est un acronyme créé à partir des termes Volatilité, Incertitude, Complexité et Ambiguïté (en anglais VUCA: Volatitility, Uncertainty, Complexity et Ambiguity).">VICA</span> est volatile, incertain, complexe et ambigu, ce qui fait que beaucoup se sentent en insécurité et stressés. Par exemple, le Job Stress Index Switzerland 2018[^1] montre que 27,1 % de la population active est émotionnellement épuisée. La résilience peut vous aider à retrouver votre propre centre. Lisez comment vous pouvez renforcer votre résilience personnelle.

[^1]: Gesundheitsförderung Schweiz, [Job-Stress-Index Schweiz 2018](https://www.datocms-assets.com/25771/1604925564-blog-6-job-stress-index-schweiz-2018.pdf), 2018

# Le secret du culbuto

Qu'est-ce qui fait que, dans les crises, certains d'entre nous ressemblent à ces culbutos, alors que d'autres sont déjà terrassés par des défis de moindre importance ? Le Lockdown de la mi-mars à mai 2020 en raison de la crise de la Covid a fait des ravages sur de nombreuses personnes et en a poussé certaines à leurs limites psychologiques. D'autres ont puisé des forces nouvelles au sein de cette situation inédite et ont ainsi enrichi leur propre vie ou leur environnement avec de nouvelles idées. Cet exemple montre que la résilience est un « pouvoir » spécial, comparable au système immunitaire psychique, qui permet de résister au stress et d'en tirer des enseignements pour les défis futurs.

Cette force intérieure dépend de notre disposition génétique, de notre personnalité ainsi que de l'environnement. Le renforcement des facteurs personnels peut être formé jusqu'à un âge avancé. Lors d’une formation à la résilience, par exemple, on apprend à réagir plus calmement, à ne pas se laisser abattre par les problèmes ou à mieux prendre ses distances par rapport aux autres.

# La recherche sur la résilience découvre une clé

Dans une étude à long terme souvent citée[^2], le psychologue américain Emmy Werner a accompagné pendant trois décennies environ 700 enfants hawaïens nés en 1955, dont un tiers environ a grandi dans des conditions très difficiles. Ils ont souffert de la faim, ont été négligés ou maltraités. Et cela a également façonné leur vie d'adulte. Ils sont devenus alcooliques, ont eu des problèmes de comportement ou ont abandonné l'école.

[^2]: WERNER, Emmy E.; BIERMAN, Jessie M.; FRENCH, Fern E., *The children of Kauai: A longitudinal study from the prenatal period to age ten*, University of Hawaii Press, 1971

Il est toutefois surprenant de constater qu'un peu moins d'un tiers des enfants sont sortis indemnes de leur mauvais départ. Ils sont devenus des membres respectés de leur communauté, et certains ont même obtenu un diplôme universitaire. Les conclusions de l'étude d'Emmy Werner peuvent être résumées ainsi : **Ceux qui ont survécu à leur enfance difficile sans être blessés sont ceux qui ont eu au moins une personne dans leur vie qui les a toujours soutenus.**

Viktor E. Frankl (1905 - 1997) est un autre chercheur important dans le domaine de la résilience. Le psychologue a survécu à quatre camps de concentration différents pendant la Seconde Guerre mondiale, perdant ses parents, son frère et sa première femme. Plus tard, il a fait des recherches sur le lien entre le sens de la vie et la résilience[^3] et a fondé la logothérapie. Dans ses livres, il s'est engagé auprès des survivants de l'Holocauste et a exploré comment les gens restent émotionnellement entiers en temps de crise. **Il était profondément convaincu qu’avoir « un sens dans la vie », est un facteur central de la résilience.**

[^3]: FRANKL, Viktor E., *Wer ein Warum zu leben hat: Lebenssinn und Resilienz*, Beltz, 2017

Aujourd'hui, il existe de nombreuses autres études sur la résilience. La recherche s'étend aux disciplines de la psychologie, des neurosciences, de la médecine et des sciences sociales. Une accumulation évidente de certains facteurs a été identifiée chez les personnes particulièrement résilientes, qui sont représentées dans divers modèles. Le point commun de tous les modèles est qu'ils identifient des facteurs de protection destinés à renforcer les personnes.

# Les 7 piliers de la résilience
Les sept piliers de la résilience sont basés sur le modèle[^4] du Dr Franziska Wiebe. Cela vaut la peine de connaître ces facteurs de résilience, de les comparer avec vos propres compétences et de les développer davantage. Vous pourrez ainsi **renforcer votre résilience, apprendre à réagir avec plus de souplesse dans le monde stressant du travail et garder plus souvent la tête froide**.

[^4]: Resilienz Akademie, [Sieben Säulen der Resilienz](https://www.resilienz-akademie.com/sieben-saeulen-der-resilienz), nach dem Modell von Dr. Franziska Wiebel

## 1.	Orienté solution et vers le futur

Les personnes ayant un niveau élevé de résilience sont généralement orientées solutions et vers l'avenir. **Ils détournent leur attention du passé pour se concentrer sur des objectifs futurs**, en profitant de leur liberté d'action et en puisant leur énergie et leur enthousiasme dans de nouveaux objectifs. Ils se demandent, par exemple : « Comment puis-je y arriver ? De quoi d'autre ai-je besoin pour résoudre ce problème ? »

## 2.	Les liens et les réseaux sociaux

Les personnes qui créent et maintiennent des liens sociaux et qui, de ce fait, se constituent un réseau, peuvent obtenir un soutien en cas de crise. Un bon réseau social peut prévenir de la solitude. **L'effet réducteur de stress des relations sociales est scientifiquement prouvé**. Il doit s'agir de relations étroites et authentiques issues du réseau professionnel et privé. Si le réseau professionnel s'effondre soudainement, il est important de disposer d'un réseau privé qui fonctionne. Dans les situations difficiles, il est utile de parler à d'autres personnes de sa propre situation et de se sentir soutenu. Il s'agit donc aussi de s'ouvrir et de partager ses propres problèmes avec les autres.

## 3.	Un optimisme sain

Les vrais optimistes regardent la réalité en face et s'alignent en conséquence. Ils ont la capacité de poursuivre à nouveau des pensées optimistes après l'adversité, sans espérer des développements irréalistes. **Les personnes optimistes gardent l'attitude fondamentale selon laquelle les crises sont temporaires et que quelque chose de positif peut en sortir à l'avenir**. Ainsi, ils vivent une situation de crise comme un défi et moins comme une demande excessive. Par exemple, ils pratiquent consciemment la gratitude/reconnaissance et concentrent leur perception sur ce qui a été réalisé.[^5] Ils utilisent les crises pour se développer personnellement.

[^5]: EMMONS, Dr. Robert A., *Das kleine Buch der Dankbarkeit*, Heyne Verlag, 2018

## 4.	Acceptation

Certaines personnes ont intériorisé le fait qu'elles acceptent des choses qu'elles ne peuvent pas changer telles quelles. En cas de crise, par exemple, ils ressentent d'abord un choc, de la tristesse ou du déni. Cependant, ils acceptent bientôt l'inévitable, ce qui leur ouvre la possibilité d'un engagement constructif face à la situation et, plus tard, au mieux, la réalisation de ce qu'ils peuvent réapprendre ou changer. **Une personne résiliente a la possibilité de n'accepter parfois que la deuxième meilleure solution à un problème**.

## 5.	Auto-efficacité et auto-responsabilité

L'auto-efficacité est la croyance en ses propres capacités. Les personnes résilientes se souviennent de situations de crise difficiles similaires qu'elles ont maîtrisées et sont convaincues qu'elles sont également à la hauteur du défi actuel : Elles sont prêtes à assumer une responsabilité personnelle. **Elles  réussissent à quitter le rôle de victime et agissent de manière responsable et attentionnée dans les situations difficiles**. Enfin, elles se concentrent sur les domaines qu'elles peuvent contrôler elles-mêmes et dans lesquels elles peuvent devenir actives.

## 6.	Conscience de soi

Être conscient de ses propres besoins, sensations, modes de pensée et de comportement et prendre les mesures appropriées lorsque cela est nécessaire – ceci est la conscience de soi. Le biologiste moléculaire Jon Kabat-Zinn a développé la formation à la pleine conscience MBSR[^6] dans les années 1970 pour aider les patients à soulager leur douleur constante. Ils apprennent à porter toute leur attention sur le moment présent et à observer les pensées, les sensations corporelles et les impressions sensorielles sans les juger. En conséquence, elles sont mieux acceptées et leur malaise est perçu comme moins pénible.

[^6]: KABAT-ZINN, Jon, *Gesund durch Meditation*, O.W. Barth, 2011

Les techniques d'imagerie (imagerie par résonance magnétique IRM) montrent les changements qui se produisent dans le cerveau pendant la pratique régulière de la concentration ou de la méditation : L'amygdale rétrécit et l'hypothalamus grandit. En conséquence, l'anxiété diminue et les émotions positives augmentent. **Grâce à une plus grande vigilance, la personne devient plus alerte, plus attentive, gère mieux le stress, a un système immunitaire plus fort et est plus bienveillante envers elle-même et envers les autres**. 

## 7.	L'autoréflexion

Ceux qui s'observent et adoptent des perspectives différentes peuvent évaluer leurs pensées, leurs sentiments et leurs actions de manière plus ciblée. Ils reconnaissent leurs propres schémas, peuvent les repenser et déclencher un processus de changement. Une personne résiliente dispose d'une richesse d'expérience qui l'aide à trouver des stratégies appropriées pour atteindre ses objectifs personnels. **Ces personnes sont moins susceptibles de rester prisonnières de la roue du hamster car elles se regardent plus souvent d'un méta-niveau**.

L'autoréflexion implique également que les personnes connaissent et actualisent constamment leurs valeurs personnelles. Elles peuvent ainsi mieux cerner leurs besoins et les mettre en œuvre. Si, par exemple, ses propres valeurs sont constamment réprimées dans son travail, cela peut déclencher un stress négatif, qui peut affecter la santé s'il dure longtemps.

![](https://www.datocms-assets.com/25771/1604995279-molekuel-155.jpg?ar=736:368&fp-z=1.45&fp-y=0.37&fp-x=0.6)

# Renforcez-vous maintenant
Il n'est pas obligatoire que les sept piliers de la résilience soient développés dans la même mesure chez chaque personne. La formation à la résilience peut fournir des conseils et identifier individuellement les facteurs qu'une personne peut renforcer à l'avenir afin de maîtriser ses défis de manière détendue. Il est également important pour les organisations d'accroître leur résilience.

Les personnes résilientes se protègent : Si leur charge de travail est trop lourde pour elles pendant une longue période et que l'employeur ne fait rien, elles en assumeront la responsabilité et partiront. Elles sont conscientes de leurs valeurs et les vivent. Elles ne sont pas découragées par le stress et l'échec. Elles travaillent efficacement et restent en bonne santé.

Dans le cours Skills 4.0 du CYP, la formation à la résilience représente un élément important.

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